20100211

"L'Alsace" du 2 mars 2010 - Patrick Striby veut « faire vivre le centre-droit »

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Dernière liste à s’être inscrite en préfecture, la liste conduite par le Haut-Rhinois Patrick Striby a obtenu le panneau n° 1 après le tirage au sort. Un bon présage, selon la tête de liste.

« Cela fait six mois que je prépare ces élections. J’avais contacté toute la famille centriste. Stoessel et Marmillod m’avaient dit que leur liste était prête. Ils ont arrêté parce qu’un sondage ne leur donnait que 2 % de voix. Nous, au contraire, le sondage de ce matin qui nous donne 1 % (*) nous encourage à aller de l’avant », a expliqué hier Patrick Striby, qui était entouré de ses colistiers, dont Colette Schildknecht, tête de liste pour le Bas-Rhin.

Son objectif, a-t-il expliqué, est d’obtenir entre 5 et 10 % des suffrages, un minimum pour « un courant historique comme le centre-droit », qu’il veut « faire vivre en Alsace ». Pour l’heure, ce courant n’est pas représenté, selon lui. Ni sur la liste Richert, qui est « la liste UMP en Alsace », ni sur la liste socialiste. « S’il y avait un centriste sur la liste FN, dirait-on que c’est une liste centriste ? », soutient-il, en observant que « la liste Bigot est clairement une liste socialiste qui s’alliera au second tour avec les Verts et avec le MoDem ». Que la gauche puisse l’emporter n’est « pas son problème ». « C’est celui de Philippe Richert », lâche-t-il.

« Statut fiscal propre »

Patrick Striby, qui habite dans la région des Trois Frontières, veut, s’il est élu, revendiquer « un statut fiscal propre pour l’Alsace, à l’image de celui qui existe pour les Départements et Territoires d’Outre-Mer ». « L’Alsace, qui décline dans le domaine économique, doit redevenir compétitive par rapport à ses voisins suisses et allemands », assure-t-il, en proposant d’étendre la prospection économique à nos voisins. « Pourquoi ne pas ouvrir des représentations à Bâle, Fribourg et Karlsruhe ? », suggère-t-il. Il critique aussi le projet de création d’un « fond souverain à base de fonds publics », estimant qu’il appartient « aux banques de financer les PME ».

Autre proposition de la liste : « accélérer le cadencement des TER en plaine d’Alsace et instaurer un forfait unique, avec un seul abonnement dans la vallée rhénane ». Mais aussi réaliser la connexion ferroviaire avec l’EuroAirport, « plus urgente que le tram-train Mulhouse-Kruth, là où il existait déjà un TER ». Édouard Feigel, maire d’Eschentzwiller et vice-président de la M2A, 3 e sur la liste, propose « l’interdiction de doubler pour les poids lourds sur l’axe nord-sud alsacien, en renforçant la voie de droite ».
Yolande Baldeweck

(*) Le sondage CSA- Le Parisien